Sécheresse oculaire et chirurgie réfractive : un effet secondaire à connaître
Décrypter la sécheresse oculaire
Se débarrasser de ses lunettes grâce au LASIK, à la PKR ou au SMILE séduit de plus en plus de patients. Mais parmi les effets secondaires possibles, un revient fréquemment : la sécheresse oculaire. Gênante mais généralement transitoire, elle peut être évitée ou bien prise en charge si l’on est bien informé(e). Explorons ensemble ce phénomène.
Quelles sont les causes de la sécheresse oculaire ?
La sécheresse oculaire n’est pas liée uniquement à la chirurgie : des millions de personnes en souffrent au quotidien, souvent sans le savoir. Il s’agit d’un trouble multifactoriel du film lacrymal, qui peut être causé par :
Le vieillissement naturel
Les femmes ménopausées sont particulièrement touchées, car les changements hormonaux à cette période peuvent altérer le fonctionnement de la glande lacrymale
L’usage prolongé des écrans
Face à un écran, nous clignons 3 fois moins souvent des yeux, ce qui accélère l’évaporation des larmes. Résultat : picotements, vision trouble et fatigue visuelle sont fréquents.
Les lentilles de contact
Portées toute la journée, elles peuvent altérer la surface de la cornée et perturber le film lacrymal, surtout si l’environnement est sec.
Les médicaments
Les effets secondaires de certains traitements (antihistaminiques, antidépresseurs, bêtabloquants…) peuvent réduire la sécrétion de larmes.
Les maladies générales
Des maladies comme le syndrome de Gougerot-Sjögren, la polyarthrite rhumatoïde, ou le diabète peuvent perturber la production de larme.
Conseil
Cette partie est essentielle à comprendre avant toute chirurgie, car un œil déjà sec nécessite une prise en charge spécifique avant et après l’intervention.
Pourquoi survient-elle après une chirurgie au laser ?
Pendant une intervention comme le LASIK, le laser coupe de minuscules nerfs sensitifs situés dans la cornée. Les nerfs de l’œil sentent le contact, la chaleur ou la douleur sur sa surface et envoient l’information au cerveau, qui fait cligner l’œil et produire des larmes pour le protéger.
Une fois altérés, ce réflexe est ralenti, et la lubrification oculaire devient insuffisante, surtout dans les premiers mois.
Qui est le plus concerné ?
Certaines personnes sont plus à risque de développer ou d’aggraver une sécheresse oculaire après une chirurgie réfractive :
- Les femmes, notamment en période de ménopause
- Les porteurs de lentilles de contact prolongée
- Les patients ayant déjà un terrain allergique ou auto-immun
- Les usagers intensifs d’écrans
Important
Un bilan pré-opératoire complet est essentiel : votre ophtalmologiste analysera votre film lacrymal et vos antécédents, puis choisira la technique la mieux adaptée.
Conseils pratiques pour prévenir ou soulager la sécheresse
- 1. Utilisez des larmes artificielles sans conservateur
Elles hydratent et protègent sans irriter. À appliquer plusieurs fois par jour après l’opération.
- 2. Limitez le temps d’écran en post-opératoire
Le clignement diminue face aux écrans, ce qui assèche l’œil. Pensez à faire des pauses visuelles régulières.
- 3. Dormez dans un environnement humide
L’air sec (chauffage, climatisation) accentue les symptômes. Un humidificateur peut vraiment améliorer votre confort.
- 4. Portez des lunettes de soleil
Elles protègent du vent et limitent l’évaporation des larmes, surtout à l’extérieur.
FAQ : Ce que les patients me demandent souvent
Non, mais elle est fréquente, surtout les premiers mois. Elle varie selon les individus et les techniques employées.
Il s’agit davantage d’un inconfort comme des picotements, une sensation de brulures, impression de grain de sable, fatigue oculaire que d’une douleur vive.
Oui, avec un bon dépistage préopératoire, une technique adaptée (PKR, LASIK, SMILE) et un protocole de soins ciblé.
Dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent en 3 à 6 mois. Dans de rares cas, un suivi plus long est nécessaire.
Outre les larmes artificielles, on peut proposer des gels, des sérums autologues, voire des bouchons lacrymaux si besoin.
En résumé
La sécheresse oculaire fait partie des effets possibles de la chirurgie réfractive, mais elle est généralement temporaire et bien prise en charge. Mieux vaut s’y préparer que la découvrir ! Un bilan complet, un protocole personnalisé et un bon suivi post-opératoire feront toute la différence pour vivre sereinement votre transformation visuelle.
N'hésitez pas à consulter cet article complémentaire : Meilleur Moment pour une Opération des Yeux : 7 Conseils Essentiels
Pour aller plus loin
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